« Pouvoir faire capoter le projet avec nos compétences, c'est intéressant ! ». Voilà sûrement ce qui unit les membres du collectif des « Naturalistes en Lutte », qui se battent les pieds dans l'eau contre la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ces professionnels de la nature sillonnent cette zone « exceptionnelle » et savent en mesurer toute la richesse, « un reliquat de prairies naturelles et de landes humides, un milieu quasi disparu ». Les naturalistes ne se contentent pas de dire non au bétonnage de 2 200 ha encore préservé de l’industrialisation pour construire un aéroport, ils réalisent sur le terrain une contre-expertise à l'étude environnementale commandée par AGO-Vinci, le prestataire du projet.
Guy et Sylvette Menet ont retrouvé un calme tout relatif. Ce couple de retraités, qui habite sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes depuis plus de 40 ans, a subi de très près l'occupation policière pendant six mois. Depuis novembre 2012, les gendarmes mobiles bloquaient la circulation sur le carrefour de la Saulce, à deux pas de leur maison. Une cohabitation éprouvante qui a pris fin il y a quelques semaines.
Enfouir à 490 mètres de profondeur 100.000 m³ de déchets qui concentrent à eux seuls plus de 99 % de la radioactivité de nos déchets nucléaires, miser sur une couche d’argile pour les confiner pendant des millions d’années et espérer que pendant ce laps de temps, aucun homme ne pénétrera dans cet endroit : voilà le pari de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dans la Meuse.
À Bure, dans la Meuse, deux associations antinucléaires ont acheté une maison pour lutter contre l'installation du centre d’enfouissement des déchets nucléaires (Cigéo). Sa vocation est d'accueillir les militants de passage et de fournir une contre-information à celle de l'Andra (Agence Nationale de gestion des Déchets Radioactifs). Alors que les débats publics démarrent le 23 mai à Bure, et que les travaux d'enfouissement, hautement stratégiques pour l’État français, sont prévus pour 2019, la maison se prépare à monter en puissance.
Sous couvert d’offrir au Morvan des dizaines d’emplois en implantant une scierie dans la Nièvre, la société Erscia tente de profiter de la manne économique de l’électricité dite « verte » en construisant un méga incinérateur à bois.
La ZAD (Zone à Défendre) du Bois de Tronçais est un microcosme qui attire à elle des gens bien divers. Les mamies du coin venues aider à la cuisine se retrouvent à la même table que les militants les plus aguerris venus partager leurs expériences de luttes. Ici, les divergences d'opinions ne comptent guère. L'important pour le moment est le combat à mener contre Erscia et son projet de méga scierie-incinérateur-producteur d’électricité à base de volumes considérables de bois. Sur ce point, l'anar rejoint l'élu.
Ce sont les immeubles, hauts d'une dizaine d'étages, omniprésents et de style colonial qui m'ont le plus frappés sur le chemin entre l'aéroport et le centre-ville. On pourrait presque se croire au beau milieu d'une capitale européenne. Au premier abord et avec peu d'attention, le dépaysement n'est pas garanti pour le touriste occidental qui se rend au Caire, l'une des plus grandes villes du monde. Impression vite dissipée.
Bonjour a tous ceux qui me suivent ici ! Cela fait bien longtemps que je n`ai plus donne de nouvelles... Je suis en ce moment au Caire. Demain, je quitte la grande Egypte pour le Liban. D`autres aventures en perspective..! Je parcours l`Egypte depuis plus de deux mois et demi. Je suis de nouveau seul apres avoir retrouve des amis mi-mars a Louxor. Et j`aurais du raconter plus regulierement ce que je voyais ici ! Car on m`a vole mon ordinateur. Je n`ai toutefois perdu que quelques photos et quelques textes.
Dans bien des domaines, Kasserine est vraiment une ville pauvre. Avec 40% de sa population au chômage, il est difficile de dire le contraire. Les infrastructures font cruellement défaut, il n'y a guère que le centre-ville qui dispose d'une route à peu près convenable. La ville dispose pourtant de nombreuses ressources, comme l'alfa, plante dont on se sert pour fabriquer du cellulose. Il y a du marbre et des vestiges romains importants. Toutes ces richesses s'en vont ailleurs, à Tunis et sur les côtes tunisiennes. En marginalisant Kasserine, le pouvoir voulait sans doute punir une région éternellement rebelle. Le dernier cinéma de cette ville de 100 000 habitants a fermé il y a quelques années.
Toutes les révolutions et les soulèvements qu'a connus la Tunisie ont commencé ici. Si les richesses ne sont pas mieux distribuées, les habitants se révolteront une nouvelle fois. Contrairement à la mauvaise réputation dont souffrent les kasserinois, je n'y ai vu que des gens extrêmement gentils et accueillants. Un dicton dit que l'on pleure une fois que l'on va à Kasserine et que l'on pleure quand on la quitte.
Le lobby nucléaire arrose d’argent sa future poubelle
Comment faire accepter par un territoire l’implantation d’un centre de stockage de déchets nucléaires ? En lui promettant des millions, bien évidemment. L’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’a bien compris, et l’a même fait inscrire dans la loi de 2006 sur la programmation de gestion des déchets nucléaires. Celle-ci définit la création de Groupements d’Intérêt Public (GIP) dans les deux départements concernés, la Meuse et la Haute-Marne, via un « fonds d’accompagnement économique » abondé par les producteurs de déchets, Areva, EDF et le CEA. Restauration d’églises, construction de réseaux d’assainissement, salles communales, aides aux entreprises locales pour acheter du matériel, etc. Les deux GIP financent des dizaines de projets à hauteur de 30 millions d’euros annuels chacun. Les maires en profitent pour développer leur commune. La carotte est si attrayante que la Haute-Marne, où ne sont installés pour le moment que quelques bâtiments techniques de l’Andra, se bat pour faire un peu plus partie de la future poubelle nucléaire. En 2012, son président, Bruno Sido, a ainsi réclamé que la descenderie qui mènera jusqu’au lieu de stockage, à 500 mètres sous la terre meusienne, parte de son département. Le lobby nucléaire, prêt à tout pour se débarrasser de ces encombrants déchets, a donc accepté cet arrangement « avant tout politique », confirme l’Andra. Si le projet se monte, il est d’ores et déjà acté que la Haute-Marne percevra 40% de ces fonds, et la Meuse 60%.