lutopik 17

Biffins, les recycleurs précaires

Les biffins font les poubelles, où ils collectent ce qui peut encore servir, mais dont les autres ne veulent plus. Cette fonction sociale et environnementale de réemploi et de recyclage n’est pas reconnue, et les biffins s’exposent à la répression. Pour y remédier, l’association Amelior organise des marchés aux puces, dont les vendeurs sont tous biffins.

Une fois par mois, les biffins arrivent sous la halle de Montreuil et déballent ce qu’ils ont pu récupérer ici ou là. Bibelots, habits, chaussures, jouets, téléphones, ordinateurs portables et même télévisions. Le marché se garnit d’une multitude d’objets d’occasion, principalement sortis des poubelles ou destinés à être jetés. Biffins, chiffonniers, c’est le nom de celles et ceux qui, presque toujours par nécessité, redonnent vie à ce qui était considéré comme des déchets avant leur passage. Ils sont environ 200 ici, mais seuls quelques-uns disposent d’un étal où présenter leurs marchandises. Tout ou presque est disposé au sol, sur des bâches plastique. Dans les travées, les langues se mélangent : on entend parler français, romani, chinois, arabe, des dialectes africains, etc., Des prises sont disponibles pour tester le matériel électrique et deux grosses enceintes assurent l’ambiance avec une musique tzigane, qui en fait danser certains et diffuse la bonne humeur chez beaucoup d’autres.

Édito 17 et sommaire

Bonjour à vous, chers lecteurs et chères lectrices !

Nous désirons tout d’abord saluer nos nouveaux abonnés et leur souhaiter la bienvenue. Vous n’avez jamais été aussi nombreux à nous lire et à recevoir chaque saison un exemplaire de Lutopik à la maison. Nous ne vous remercierons jamais assez, car nous n’avons pas fini de répéter que ce n’est que parce que vous lisez ces lignes que nous pouvons continuer notre travail. Cependant, les difficultés que nous relations dans notre précédent éditorial nous affectent encore, et notre avenir reste fragile.