Autoconstruire son système énergétique

Dans la Vienne, l’association l’Atelier du soleil et du vent organise des formations pour apprendre à construire des systèmes basés sur les énergies renouvelables. Fours, éoliennes ou encore séchoirs solaires sont pour beaucoup de participants la première étape d’un processus d’auto-suffisance énergétique.

Energie : en quête d'autonomie

Dans un contexte de réchauffement climatique lié à nos émissions de gaz à effet de serre, et alors que le prix de l’énergie fossile et nucléaire est condamné à augmenter, les projets d’autonomie énergétique apparaissent de plus en plus pertinents. À l’échelle d’une maison, d’une île, d’un village ou d’un territoire, partout, des citoyens s’engagent dans la voie de la production d’énergies renouvelables, avec des ressources disponibles gratuitement et en abondance.

Les toilettes sèches sortent du trou

De la cabine au fond du jardin au projet de récupération des urines à grande échelle, les toilettes sèches sont une solution à l’épuisement de notre système d’assainissement basé sur le tout-à-l’égout. Au lieu de polluer, nos déjections pourraient être recyclées pour nous apporter une précieuse source de fertilisants.

Collecter l’urine et les matières fécales humaines pour les transformer en engrais, c’est la révolution annoncée des toilettes sèches. « Les urines sont riches en azote et en phosphore tandis que les fèces le sont en matières organiques, qui permettent au sol de se structurer. Il n’y a pas de pertinence à les diluer dans une chasse d’eau alors qu’ils ont une valeur agronomique intéressante », explique Florent Brun de Toilettes du monde, une association née dans la Drôme en 2000 et qui intervient sur la question de la précarité sanitaire. La structure est membre du Réseau de l’Assainissement Écologique (RAE) qui se base sur le principe de la collecte sélective des ordures ménagères pour promouvoir les avantages des toilettes sèches. « On propose de faire la même chose avec les excrétats et les eaux usées. Il faut réaliser la récolte en amont de la chaîne, au moment de la production », propose Florent Brun.

« Je ne voulais pas voir que ma souffrance venait du travail »

Plusieurs années d’enseignement et de recherche dans une université l’ont exténué au point d’être victime du syndrome d’épuisement professionnel, ou burn out. Après plusieurs arrêts de travail, ce jeune chercheur se retrouve désormais au « placard » et attend son chômage pour se reconstruire doucement. Il nous livre son témoignage.

Opération libre au village

Histoire  locale, géographie, botanique ou encore cartographie… Les opérations libres ont pour objectif de partager les savoirs à l'échelle d'une commune pour les rendre accessibles à tous, notamment grâce à l'outil informatique.

Edito#12 et sommaire

À l’heure où des millions de réfugiés sont forcés à une mobilité imposée par la guerre ou la terreur, nos problèmes d’embouteillages, de manques de pistes cyclables et de tarifs ferroviaires exorbitants sont bien relatifs. Mais derrière ces tracas du quotidien, la question de la politique des transports soulève des enjeux très importants, à commencer par la préoccupation environnementale. Le transport est le principal émetteur de gaz à effets de serre tout en rejetant d’autres polluants, essentiellement à cause de la route. Car après avoir façonné le territoire, l’automobile en reste la reine.

Le salaire à vie, une autre idée du travail

Et si tout le monde était assuré de percevoir un salaire de ses 18 ans à sa mort ? Promue par l’économiste et sociologue Bernard Friot, cette idée repose sur la déconnexion entre l’emploi et la paie. Pour empêcher toute capitalisation, le salaire serait socialisé dans sa totalité, les entreprises ne payant que des cotisations.

Imaginez : dès 18 ans, un salaire net de 1.500 € vous est versé chaque mois, que vous ayez un emploi ou non. En passant des épreuves de qualification, vous pouvez l’augmenter jusqu’à 6.000 €. Même si vous changez de poste, vous conservez votre salaire le plus haut. Arrivé à l’âge de la retraite, qui ne dépasserait pas 55 ans, ce que vous percevez continue de vous être attribué jusqu’à votre mort. Impensable ?

Des micro-fermes pour un micro changement social ?

La permaculture et les micro-fermes essaiment et attirent l’attention. Fer de lance de ce mouvement, l'association Fermes d'avenir tente de se faire une place dans le paysage agricole français. Si elle cherche encore des cultivateurs, elle a déjà trouvé ses partenaires : des entreprises agro-alimentaires, la grande distribution et des banques.

Les difficiles débats scientifiques

Énergie nucléaire, nanotechnologies, OGM, etc., les controverses scientifiques et technologiques suscitent des débats de société sans que les citoyens n’aient vraiment leurs mots à dire.

Difficile d’organiser sereinement des débats publics autour des grands projets et des questions scientifiques. En 2009-2010, celui consacré aux nanotechnologies est fortement perturbé par ses détracteurs, au point que des réunions sont annulées. En 2010, celui sur l’EPR de Flamanville est très critiqué. En 2013, c’est le débat public autour de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure qui tourne court.

Quel horizon pour le travail ?

Le travail envahit nos vies jusqu’à se confondre avec notre identité. Il est devenu une valeur essentielle au point que l’on n'ose à peine s’interroger sur ce qu’il signifie vraiment. La régression sociale à l’œuvre devrait nous alerter, enclencher des réflexions et une reconquête de nos activités.

Qu’est ce que tu fais dans la vie ? Une question presque inévitable lors d’une rencontre. La réponse attendue est l’évocation de notre métier, du chômage ou de la retraite. Le travail est la norme qui détermine la place que l’on occupe dans la société, celle sur laquelle nous construisons notre identité.

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