lutopik 15

Loups et éleveurs peuvent-ils cohabiter ?

Depuis le retour du loup en France au début des années 1990, les attaques contre les troupeaux d’élevage se multiplient. Les relations entre l’animal et le monde pastoral sont délicates et des mesures sont prises pour permettre aux éleveurs de poursuivre leur activité tout en préservant le grand prédateur.

Vers une nouvelle politique des drogues

La politique internationale en matière de drogues se donne l’objectif ambitieux d’un monde sans stupéfiants. Mais ni l’interdit, ni les discours moralisateurs, ne sont parvenus à empêcher, ou même à freiner, la consommation de substances illicites. La guerre à la drogue est inefficace et la prohibition engendre de nombreux problèmes. Les partisans d’une autre approche dénoncent la criminalisation des usagers et prônent une réglementation pour limiter le trafic et les risques pour les usagers.

« La prohibition n’a pas fonctionné, elle a des conséquences dramatiques, et le marché est toujours énorme ». Marie Nougier, membre de l’Idpc (Consortium international sur les politiques des drogues) fait le même constat que tous ceux qui s’intéressent à la question. La « guerre à la drogue »[1] n’a pas atteint ses objectifs. Son bilan est désastreux sur le plan sanitaire, la drogue est encore plus disponible et la consommation n’a pas baissé. La prohibition augmente les risques pour les usagers et coûte très cher, en argent public comme en vies humaines. Elle ne parvient pas à freiner un trafic extrêmement rentable, qui assure la fortune de quelques groupes criminels et apporte une pseudo paix sociale là où il peut assurer un peu de revenus à ceux qui n’ont guère d’autres choix.

L'utopie végane

Depuis que l’on sait fabriquer des compléments alimentaires, comme la vitamine B12, il est tout à fait possible de ne pas consommer de produits d’origine animale et de suivre un régime végétalien, sans viande ni laitage. Mais à quoi ressemblerait la Terre si tout le monde devenait végane ou antispéciste ?

Dans un futur végane, l’humain n’a plus tous les droits sur les autres espèces, c’est un animal parmi les animaux qui refuse leur exploitation. Manger de la viande ou du poisson est regardé avec horreur, mais le véganisme va plus loin qu’un régime alimentaire végétalien, qui proscrit les œufs, le miel, le fromage, le beurre et le lait. C’est un projet de vie qui refuse également des matières comme le cuir ou la laine, ou les productions ayant fait appel à de la traction animale. Pour ses partisans, une société végane et / ou antispéciste conférerait des droits aux animaux, serait plus saine et plus écologique. Ce n’est pour le moment qu’une théorie jamais expérimentée à grande échelle. Aucun peuple ni aucune communauté n'est parvenu à vivre longtemps selon ces principes philosophiques et plusieurs tentatives ont échoué par le passé [1]. De nos jours, le véganisme se développe ; il est de plus en plus expérimenté au quotidien, peut-être par 0,5 % ou un peu plus de la population de certains pays. Le marché est florissant et bénéficie aussi de consommateurs occasionnels.

Sur les routes de la philo

À bord de la Philomobile, son camion jaune, Laurence Bouchet propose de la philosophie dans les villes et les villages. À l’opposé du cours magistral, la pratique que propose cette disciple de Socrate repose sur le questionnement et l’échange, pour permettre à chacun·e de prendre conscience de sa posture existentielle et d’avancer des arguments dans la discussion.

Des animaux et des hommes

Tous les ans en France, 1,5 milliard d’animaux sont tués pour la boucherie, 30 millions par les chasseurs, 2,3 millions utilisés en laboratoires pour des expérimentations scientifiques et 100.000 animaux de compagnie sont abandonnés. À ces chiffres vertigineux, il faudra peut-être ajouter les milliards d’animaux menacés par ce que des scientifiques nomment la sixième extinction de masse : celle provoquée par l’Homme, responsable du changement climatique, de la pollution et de la destruction d’habitats de nombreuses espèces sauvages. La Terre perd ses espèces animales à un rythme inédit depuis la disparition des dinosaures. Déjà plus de 320 espèces de vertébrés terrestres ont disparu depuis le XVIe siècle, et aujourd’hui 41 % des amphibiens et 26 % des mammifères sont menacés d’extinction.

Edito #15 et sommaire

L’Homme est un animal doté d’une grande capacité d’adaptation : nous nous étalons presque partout, des glaces jusqu’aux déserts de sable. Dans les territoires colonisés, la nature est transformée. Forêts, parcelles agricoles, zones urbaines : tout l’espace est agencé. Depuis quelques centaines d’années, les humains se sont considérablement développés au détriment du monde animal, qui lui, décline dramatiquement.