Revenu de base

Le salaire à vie, une autre idée du travail

Et si tout le monde était assuré de percevoir un salaire de ses 18 ans à sa mort ? Promue par l’économiste et sociologue Bernard Friot, cette idée repose sur la déconnexion entre l’emploi et la paie. Pour empêcher toute capitalisation, le salaire serait socialisé dans sa totalité, les entreprises ne payant que des cotisations.

Imaginez : dès 18 ans, un salaire net de 1.500 € vous est versé chaque mois, que vous ayez un emploi ou non. En passant des épreuves de qualification, vous pouvez l’augmenter jusqu’à 6.000 €. Même si vous changez de poste, vous conservez votre salaire le plus haut. Arrivé à l’âge de la retraite, qui ne dépasserait pas 55 ans, ce que vous percevez continue de vous être attribué jusqu’à votre mort. Impensable ?

Le revenu de base, une mesure pour réduire les inégalités ?

Tout travail mérite salaire, dit-on. Mais tout salaire doit-il être rattaché à un travail ? L’existence même ne justifie-t-elle pas le droit à un revenu qui permette d’assurer ses besoins essentiels ? C’est ce que défendent les partisans d’un revenu de base, un revenu qui serait versé à tous sans conditions de ressources ni contrepartie. Au-delà du débat de chiffres sur son financement, cette proposition interroge sur notre rapport au travail et le rôle de chacun dans la société.