travail

« On ne travaille pas à Longo Maï, on y vit »

La remise en cause du salariat constitue l’un des fondements de la communauté Longo Maï, créee dans les années 1970. Dans plusieurs lieux, comme au Mas de Granier dans les Bouches-du-Rhône, cette expérience de vie et de travail communautaire sans salaire fonctionne encore, malgré les désaccords et les prises de bec qui sont un des moteurs de la vie collective.

« Je ne sais pas si j’aurai le temps de venir, je suis en train de faire deux choses en même temps ! Tu pourras leur dire qu’on est débordés à Longo Maï ! », lance Marc* en brûlant des feuilles avant d’aller nourrir les cochons. En ce lundi de Pentecôte, tout le monde vaque à ses occupations dans la cour du Mas de Granier, une des coopératives de Longo Maï installée dans la plaine de la Crau. Férié ou pas, c’est le jour de la réunion hebdomadaire dans la grande maison entourée des champs de foin de la communauté. On y parle de la vie collective, des disputes, des prochaines manifestations. Et de travail.

Libérons l'oisiveté !

Selon les périodes de l’Histoire, du rapport au travail ou de la morale, l’oisiveté est apparentée aux plus nobles activités de l’esprit et à la liberté individuelle, ou associée à la paresse et à l’inutilité sociale.

L’oisiveté a mauvaise réputation. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Rêver, lézarder, user de son temps comme on l’entend était jadis paré des plus grandes vertus. La notion d’oisiveté s’enracine dans deux concepts forts de la culture antique, la « skholé » chez les Grecs, puis « l’otium » chez les Romains.

« Je ne voulais pas voir que ma souffrance venait du travail »

Plusieurs années d’enseignement et de recherche dans une université l’ont exténué au point d’être victime du syndrome d’épuisement professionnel, ou burn out. Après plusieurs arrêts de travail, ce jeune chercheur se retrouve désormais au « placard » et attend son chômage pour se reconstruire doucement. Il nous livre son témoignage.

Le salaire à vie, une autre idée du travail

Et si tout le monde était assuré de percevoir un salaire de ses 18 ans à sa mort ? Promue par l’économiste et sociologue Bernard Friot, cette idée repose sur la déconnexion entre l’emploi et la paie. Pour empêcher toute capitalisation, le salaire serait socialisé dans sa totalité, les entreprises ne payant que des cotisations.

Imaginez : dès 18 ans, un salaire net de 1.500 € vous est versé chaque mois, que vous ayez un emploi ou non. En passant des épreuves de qualification, vous pouvez l’augmenter jusqu’à 6.000 €. Même si vous changez de poste, vous conservez votre salaire le plus haut. Arrivé à l’âge de la retraite, qui ne dépasserait pas 55 ans, ce que vous percevez continue de vous être attribué jusqu’à votre mort. Impensable ?

Quel horizon pour le travail ?

Le travail envahit nos vies jusqu’à se confondre avec notre identité. Il est devenu une valeur essentielle au point que l’on n'ose à peine s’interroger sur ce qu’il signifie vraiment. La régression sociale à l’œuvre devrait nous alerter, enclencher des réflexions et une reconquête de nos activités.

Qu’est ce que tu fais dans la vie ? Une question presque inévitable lors d’une rencontre. La réponse attendue est l’évocation de notre métier, du chômage ou de la retraite. Le travail est la norme qui détermine la place que l’on occupe dans la société, celle sur laquelle nous construisons notre identité.

Quand le gouvernement ment, la rue rue

Mardi 14 juin, nous avons répondu à l’appel de la manifestation nationale contre la loi travail, à Paris. Étions-nous 80.000 personnes, comme le dit la police, ou 1 million, comme l’affirme la CGT ? Nous n’avons pas pu compter... Ce qui est sûr, c’est que nous étions nombreux, très nombreux. Pour avoir remonté tout le cortège, de la place d’Italie aux Invalides, soit 5,5 km, nous avons vu une foule dense sur presque tout le parcours, trottoirs compris.

J'ai testé pour vous : la méthode de recrutement par simulation

Jouer à la dinette pour devenir serveur ou remplir des bacs à glaçons avec des objets de couleur pour postuler à un travail à la chaîne, bienvenue dans le nouveau dispositif test de Pôle Emploi. Voici le témoignage d’un ex-chômeur qui s’est plié à l’exercice.

Tout juste redevenu chômeur, j’apprends que pour postuler à un emploi saisonnier en Franche-Comté (voir encadré), je dois désormais passer un test de simulation. Par exemple, pour un poste de serveur, on te fait jouer à la dînette, m’explique Pôle Emploi en guise de première présentation. Pour le poste « opérateur de ligne industrie agro-alimentaire » (il s’agit dans mon cas d’emballer du fromage à raclette), je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Alors je me suis dit, « essayons toujours, ça restera une incursion ethnologique dans ce que trame aujourd’hui Pôle Emploi ».

Du thé et des glaces au parfum d’autonomie

Agroalimentaire pourrait ne plus rimer avec malbouffe, mauvaises conditions de travail et fournisseurs sous-payés. La Fabrique du Sud à Carcassonne avec ses glaces, ainsi que SCOP Ti à Gémenos avec ses thés et infusions, rassemblent des ouvriers en SCOP, convaincus qu'une autre voie passant par exigence sociale et environnementale est possible. Et ça marche !

Compagnons du collectif

Découvrir une autre organisation du travail à travers plusieurs structures, tel est l’objectif du compagnonnage mis en place depuis 1997 par le Réseau d’échanges et de Pratiques Alternatives et Solidaires (REPAS). Durant plusieurs mois, les compagnons expérimentent la vie en groupe et l’autogestion collective.

Bateliers : des vies au fil de l'eau

Les bateliers, ou mariniers, sont environ un millier en France. Salariés ou indépendants, ils parcourent les canaux et les fleuves pour transporter des marchandises. « Plus qu’un métier, c’est une passion », confient Viviane et Pierre Dubourg, propriétaires du Baychimo, une péniche de 39 mètres de long.

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