Fermeture du 115 à Clermont-Ferrand : 350 personnes encore en situation de précarité

lutorond.gifÀ Clermont-Ferrand, comme dans d'autres villes de France, l’Etat a de nouveau démontré son manque de volonté en matière de logement des plus démunis. La veille de la rentrée scolaire, environ 350 personnes avec une majorité d'enfants se sont retrouvées à devoir occuper une place en plein centre-ville suite à la fermeture du 115 alors en difficultés financières, avant d'être relogés au compte-gouttes dans des foyers, hôtels et résidences étudiantes. Quelques jours après, ces nombreuses familles et personnes isolées sont encore dans l'attente d'un logement pérenne. Rappel des faits.

Edito # 1

double_une.gifBonjour cher lecteur ! La petite équipe de Lutopik est heureuse de vous présenter son premier numéro. Ce magazine trimestriel diffusera des nouvelles qui, chacune à leur manière, sont autant d'alternatives à un système à la dérive, aussi bien sur le plan social, économique, politique, qu’environnemental. Pour la première fois de notre histoire, nous mettons en péril le fragile équilibre de notre planète. Des crises sociétales, souvent violentes, éclatent un peu partout, le partage des ressources ne profite toujours qu’à une minorité et la pauvreté augmente. Tous ces dégâts sont en grande partie liés aux modèles productiviste et capitaliste qui, sous différentes formes, sévissent sur la quasi-totalité du globe. Heureusement, partout aussi, des gens s’engagent sur d’autres voies et développent des manières de vivre différentes. Ce sont ces initiatives que nous voulons développer dans nos colonnes. Des histoires de luttes et d'utopies, sans oublier de dénoncer quelques aberrations de notre époque.

Qui peut rouler à l’huile de friture ?

Utiliser les huiles alimentaires usagées comme carburant présente des avantages environnementaux et sociaux. Pourtant, ceux qui tentent l’aventure se heurtent souvent au refus des autorités. Ces dernières n’autorisent à rouler à 100% d’huile que les agriculteurs et … le transporteur de McDonald’s !

ZAD : Occuper pour résister

Depuis quelque temps, un mot revient souvent sur les lèvres et sur les murs : ZAD. Ces initiales signifient Zones d'Aménagement Différé, des secteurs où l’État souhaite acquérir des terres pour y implanter une infrastructure. Pour cela, il dispose d'un droit de préemption sur toutes les ventes. La plus célèbre des ZAD est Notre-Dame-des-Landes. Il y a quelques années, ceux qui occupaient là-bas des cabanes et des maisons ont réinventé l'acronyme. Pour beaucoup, ZAD signifie désormais Zone à défendre.

En Bolivie : la coca comme identité

Les liens entre la Bolivie et la coca sont forts et très anciens. Au fil du temps, cette plante est devenue un facteur d'unité des peuples indigènes pendant les luttes sociales. Depuis son élection en 2005, Evo Morales tente de la faire légaliser par la communauté internationale pour pouvoir la commercialiser.

La coca, une plante sacrée depuis 5000 ans

Lors d’un voyage en Amérique latine j’ai découvert une petite feuille qui occupait une place immense au sein des sociétés andines. L’Occidental que je suis comprit que la feuille de coca n’est pas du Coca-Cola, et encore moins de la cocaïne. La tradition qui l’entoure et ses usages en sont même l’exact opposé.

Les peuples précolombiens utilisent la feuille de coca depuis au moins 5.000 ans et la considèrent comme une plante sacrée et dotée d'une symbolique protectrice. Les yatiris, les guérisseurs traditionnels, la place au cœur de leurs rites.

Le tirage au sort, outil démocratique ?

Tirer au sort nos représentants politiques peut sembler de prime abord un peu loufoque. Et si on se retrouvait avec des incompétents comme dirigeants ? Cela, encore, on est habitué ! Mais que l’on n’aurait pas même pas choisis ? Qui seraient fous, dictatoriaux, racistes ? C’est vrai qu’à première vue, l’idée peut faire sourire ou même carrément peur. Pourtant, après avoir été enterré pendant des siècles, le tirage au sort fait un timide retour dans nos démocraties et ouvre des perspectives nouvelles.

En Palestine, des oliviers contre le mur

Fayez Taneeb est venu crier sa rage. Agriculteur à Tulkarem, en Cisjordanie, nous l'avons croisé lors de l’une de ses étapes en France en mai dernier où l’association Génération Palestine l’avait invité. Il voyage pour faire connaître sa situation et celle des paysans palestiniens, devenue invivable depuis l’édification du mur israélien.

Lignes à Très Haute Tension : l'histoire du maire démissionnaire

Pendant 11 ans, Jean-Claude Bossard fut maire du Chefresne, une commune de 300 habitants de la Manche. Adepte de la démocratie participative et du développement durable, il prend des arrêtés anti-OGM, met en place un Agenda 21, installe des panneaux photovoltaïques sur l’église, résilie le contrat EDF pour passer chez le fournisseur d’électricité verte Enercoop, etc. Mais surtout, il engage sa commune dans un bras de fer avec RTE, le gestionnaire des réseaux électriques de France, pour empêcher la création de la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine. Une lutte qui a débouché sur l’occupation d’un bois durant plusieurs mois et s’est soldée par sa démission et celle de tout son Conseil municipal en 2012. 

Delphine et Philippe, paysans sans subventions

Vivre de l’agriculture sans toucher de subventions, c’est possible et en plus cela apporte des avantages ! Delphine et Philippe Perrot le prouvent depuis plus de 35 ans. Installés à Taconnay, dans la Nièvre, ils élèvent vaches, poules et chèvres de façon beaucoup plus autonome que s’ils percevaient des aides.

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